un Soir un Film

Predator

TITRE: Predator

REALISATEUR: John Mc Tiernan

ACTEURS PRINCIPAUX: Arnold Schwarzenegger, Bill Duke, Carl Weathers

GENRE: science-fiction, action

ORIGINE: américain

ANNEE: 1987

DUREE: 1h47

 

Le scénario est simple : un commando des Forces Spéciales américaines s’aventure dans la jungle pour remplir une mission que nul autre ne pourrait réussir : infiltrer un camp de guérilleros pour libérer des otages. Mais ils découvrent peu à peu qu’une menace bien plus dangereuse que les petits rebelles de la forêt plane sur eux : un alien anthropophage ! le plus grand combat de leur vie vient de commencé…

 

Même si un film peut être captivant malgré un scénario simplissime, il faut tout de même que l’histoire soit racontée avec talent. Or visiblement les acteurs sortent tout droit de la salle de muscu et ne se sont même pas arrêtés pour lire le script avant d’entrer sur le plateau. Ce qui donne des dialogues pauvres et ponctués de phrases-clichés récités d’une voie monocorde et sans conviction par les « acteurs ».

 

On sait bien qu’il ne faut pas s’attendre à des dialogues dignes de Michel Audiard déclamés par Shakespeare ou Baudelaire lorsqu’on lit Arnold Schwarzenegger en haut de l’affiche mais tout de même !

 

Si les prix d’interprétation étaient décernés selon la masse de muscles, alors ce serait un film multi-oscarisé. Hélas pour la production ce n’est pas encore le cas.

 

Il y a d’un côté une absence de dialogue et de l’autre une surenchère d’explosions. L’attaque du camp ennemi par ce commando aurait très bien pu être remplacée par un bombardement au napalm, il y aurait certainement eu moins de dégâts. Ces américains font tout sauter et tirent dans tous les sens sans trop se soucier de leur cible.

 

C’est le genre d’incohérence tactique qui décrédibilise un film. D’abord ils sont envoyés sauver des otages retenus dans le camp mais cela ne les empêche pas de le raser sans se demander avant où ces derniers sont localisés. Ensuite s’il s’agit véritablement des meilleurs soldats américains, je m’inquiète pour leurs Forces Spéciales car ceux-là ne connaissent strictement rien en stratégie ni en tactique. Ils sont largués en pleine jungle avec chacun son équipement personnel uniquement DONC avec des munitions limitées mais cela ne les empêche pas de vider des chargeurs complets sur le premier truc qui bouge. Cela révèle même un manque complet de raisonnement simple ou d’instinct de survie : ils ne savent pas pour combien de temps ils en ont mais jouent de la gâchette sans se soucier de comment ils tiendront jusqu’à leur rapatriement…

 

En ce qui concerne la réalisation technique, les plans sont maladroits. On en vient à se demander si le seul objectif des cameramen n’était pas de filmer autant de muscles que possible.

 

Toutefois la bande son signée Alan Silvestri relève le niveau et contribue pour beaucoup à sauver l’atmosphère angoissante de la chasse à l’homme et de suspense.

 

Ce film a mal vieilli mais restera un petit plaisir pour les fans de l’extraterrestre qu’est Predator.

 

Pierre

 


PREDATOR par My-Name-is-Bruce



12/03/2012
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