La Dame de fer
TITRE: La Dame de fer
REALISATEUR: Phyllida Lloyd
ACTRICE PRINCIPALE: Meryl Streep, Jim Broadbent
GENRE: drame, biopique, historique
ORIGINE: français, britannique
ANNEE: 2011
DUREE: 1h44
2008 : Iron Man, 2010 : Iron Man 2 et 2012 : The Iron Lady. Pourtant il ne s’agit pas de la femme d’Iron Man ni d’un midquel ou d’un sequel de la licence. Mais d’un biopic d’une des femmes politiques les plus célèbres du XXème siècle : Margaret Thatcher, qui fait toujours parler d’elle 22 ans après la fin de son mandat en tant que Premier Ministre de Grande-Bretagne.
La première chose qui frappe dans ce film est le parti pris d’alterner scènes de la vie actuelle de Mme Thatcher et flash-backs de sa vie politique. En effet, les biopics s’attèlent en règle générale à ne présenter qu’un aspect de la vie de la personne : que ce soit sa vie privée ou son œuvre. Même si évidemment il y a constamment des deux, une des facettes est toujours largement dominante. Tandis qu’ici on assiste un 50/50 parfait.
C’était un choix risqué car cette répartition du temps empêche d’explorer en profondeur l’œuvre politique de la Dame de fer. On constatera de grands bonds dans le temps, utilisant des ellipses pour passer les campagnes qu’elle a menées par exemple. Je regrette aussi l’absence d’une séquence sur le fameux « I want my money back » (rendez-moi mon argent) du 30 novembre 1979 qui ébranla la construction de la communauté européenne alors que c’est probablement son plus grand coup d’éclat !
Malgré ce défaut, le mélange vie publique/vie privée donne un aspect plus humain à l’œuvre. De cette manière le film oscille entre histoire et émotion pour rappeler que derrière cette meneuse d’hommes au visage impassible et à la poigne de fer que rien ne semblait atteindre, se cachait une femme ayant des faiblesses comme tout le monde.
Le film contient aussi des vidéos d’archive des émeutes et d’autres moments violents. Cela renforce le côté authentique. On regrettera juste qu’il n’en ait pas d’instants plus joyeux, tels les foules en liesse l’acclamant ou des assemblées de son parti.
Au final on va plus voir ce film pour la prouesse de Meryl Streep que pour le scénario lui-même ; l’actrice a su démontré son talent. Elle est saisissante dans ce rôle, déconcertante par le force qui émane d’elle. La Dame de fer passe pour un pâle sobriquet comparé à la prestation de l’artiste.
Jim Broadbent réalise aussi une bonne performance dans la peau du mari. Il apporte d’abord une touche d’humour et de gaieté avant de devenir une présence inquiétante pour Mme Thatcher.
La scène symbolique que je retiens est celle où ses conseillers tentent de la relooker pour plaire à l’électorat. Ils lui annoncent qu’il lui faudra renoncer aux chapeaux et bijoux. Sa réplique « les perles ne sont pas négociables » est emblématique de la personnalité de cette femme politique qui compte bien se frayer un chemin à sa façon. Un véritable instant de caractère !
A regarder sans hésitation. Phyllida Lloyd réalise là un bon biopic.
Après un film sur Nicolas Sarkozy l’année dernière, avec La conquête, et un film sur Margaret Thatcher maintenant, à quand un biopic sur Angela Merkel ?
Pierre
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