un Soir un Film

TITRE: Flight plan

REALISATEUR: Robert Schwentke

ACTEURS PRINCIPAUX: Jodie Foster, Sean Bean, Peter Sarsgaard

GENRE: thriller

ORIGINE: américain

ANNEE: 2004

DUREE: 1h38

Jodie Foster incarne une mère récemment veuve qui décide de rentrer aux Etats-Unis avec sa petite fille. Pour cela elles embarquent toutes deux dans un avion à destination de New York. Tout se passe bien jusqu’au moment où fatiguées, les deux s’endorment. Mais lorsque Kyle (Jodie Foster) se réveille sa fille n’est plus là. Elle se lance alors à sa recherche. Toutefois cette tâche va virer à la mission impossible ; personne a souvenir de l’avoir vu monter à bord avec un enfant…

L’idée s’apparente à celle de Memento, réalisé en 2000 par Christopher Nolan, et d’Inception, 2010 du même réalisateur ou encore au principe de Shutter Island, par Martin Scorcese en 2010. Des films au scénario énigmatique qui offre deux explications possibles que chaque nouvel indice ne confirmera ni n’infirmera pas complètement. C’est films sont à regarder deux fois : la première lorsqu’on cherche à se faire son opinion et la deuxième pour constater que le contraire est tout aussi cohérent !

Mais même si Flight plan est inférieur aux trois chef-d’œuvres cités ci-dessus en terme de scénario, il a quelque chose que les autres n’ont pas : c’est un film hybride. En effet, c’est une énigme nébuleuse qui se métamorphose aux deux tiers du film en un scénario d’action qui prend des proportions hors normes. Ce n’est pas commun et vous déstabilisera peut-être une fois que vous vous serez accommodé à réfléchir sur les différentes théories.

Cela excuse la révélation de milieu de film qui penche un peu trop en faveur d’une hypothèse.

Les acteurs sont bons. Jodie Foster est inquiétante au début avec ses airs sombres et perdus. Puis elle prendre un coup de fraîcheur pour nous entraîner dans un film au suspense pesant. Elle est à la hauteur du personnage qu’elle incarne et partagera avec nous la paranoïa de cette mère à qui tout dans l’avion fait obstacle. Le capitaine aussi est bien joué par Sean Bean, le Boromir du Seigneur des Anneaux et Lord Eddard Stark dans la série à succès Games of Thrones.

L’idée de tourner le film dans un avion renforce le doute qui plane sur le scénario de Flight Plan puisqu’on se retrouve dans un lieu clos isolé du reste du monde à quelques 11 000 mètres d’altitude. Un lieu certes clos mais qui regorge de cachettes et de passages secrets qui font que rien n’est entièrement certain dans ce qui se passe à bord. L’héroine explique d’ailleurs que c’est le plus gros avion au monde, clin d’œil à l’A 380 sur le point d’être commercialisé? De plus, on devient tout de suite plus facilement paranoïaque dans un avion en plein vol qu’ailleurs. On n’échappera donc pas à l’inévitable peur de l’attaque terroriste.

Petite phrase désagréable du jour prononcée par un homme en classe affaire après le message annonçant qu’une petite fille est perdue : « ce n’est pas comme si elle avait perdu son Palm Pilot ». Remarque constructive et empathique à souhait. Je trouve aussi que cette réplique donne un coup de vieux au film. Combien d’entre vous ont déjà oublié ce qu’est un Palm Pilot ou ne savent pas même ce que c’est ?

A regarder ! Vous passerez quatre-vingt-dix bonnes minutes de suspense ! mais à quand le film à énigme avec plus de deux théories possibles ?

Pierre

par CoteCine