un Soir un Film

TITRE: Aliens (Alien 2)

REALISATEUR: James Cameron

ACTEURS PRINCIPAUX: Sigourney Weaver, Michael Biehn, Lance Henriksen, Bill Paxton

GENRE: science-fiction

ORIGINE: américain, britannique

ANNEE: 1986

DUREE: 2h17

Ce second opus reprend là où le premier avait laissé le lieutenant Ellen Ripley. Après cinquante sept ans de dérive dans l'espace, elle est retrouvée par la corporation Weyland-Yutani. Ses malheurs du premier volet n'ayant visiblement pas suffi, elle doit retourner sur le rocher où son ancien équipage avait découvert le vaisseau alien afin d'assister un commando de gros bras envoyé porter secours à la colonie qui s'y est installée et ne répond plus aux appels...

Au début du film les effets spéciaux sont un peu décevants: les gadgets du futur semblent tout droit sortis des années 80, comme le petit poste de visiocommunication à côté du lit dans la chambre d'hôpital. L’écran est petit et le poste en lui-même doit bien faire plus de trois fois la taille de l'écran... Heureusement la donne change une fois que le commando embarque pour aller bouter de l'alien. Et là on a le droit a du lourd, littéralement: un blindé de transport de troupes qui ferait pâlir Batman de jalousie; imaginez une batmobile avec au lieu de deux places, des sièges pour une dizaine de personnes (d’ailleurs un des décors sera réutilisé trois ans plus tard par Tim Burton pour un des films Batman). Il y a aussi ces robots personnels jaunes qui permettent de manipuler des objets lourds. Ils ressemblent étrangement à l'ancêtre des robots AMP qu'utilisent les militaires dans Avatar (toujours de James Cameron), ces exosquelettes qu'ils pilotent en bougeant leur propre corps.

Le budget du précédent film était de onze millions de dollars, celui de Aliens était de dix-huit millions. Cet écart fait une grande différence en termes de moyens pour les décors, les costumes et autres équipements et les effets spéciaux. Et c'est probablement là toute la force de cette suite, sa botte secrète pour dépasser le premier film.

En effet, Aliens passe au niveau supérieur. Le premier film se déroulait dans des espaces confinés d'un vaisseau cargo tandis que dans ce second opus, l'action se déroule dans une colonie entière et dans un vaisseau.

Il est rare de trouver des suites qui dépassent ou du moins égalent ce que fut le premier film mais ce second long-métrage d'Alien a su reprendre le flambeau où l'avait laissé Ridley Scott à la fin de la première œuvre.

J’ai tout simplement adoré ce film. Je n'ai pas vu les 2h17 passer tellement j'étais absorbé par l'action, me demandant comment ils allaient survivre à chaque nouveau danger.

Même si le scénario reprend le principe de son prédécesseur, il lui apporte quelques petits plus: on en apprend d'avantage sur l'existence de cette espèce meurtrière et passer d'un Alien clandestin à toute une horde de spécimens assoiffés de sang humain change toute la donne, quand bien même on s'y prépare.

Le défaut que je retiendrai est que dans ce film, James Cameron brise l'image de monstre indestructible que Ridley Scott avait forgé dans le premier film, où jusqu'à la dernière minute l'alien semblait imbattable. Tandis que cette fois une rafale de très gros calibre leur règle leur compte... de plus le frisson qu'on pouvait avoir dans le premier Alien du fait qu'il était seul et se cachait pour bondir par surprise sur ses proies est inexistant dans cette deuxième histoire. Le réalisateur a privilégié les attaques de front par vagues et il montre distinctement les monstres à l’écran tandis que dans le premier, il y a avait un suspense plus subtile puisqu’on découvrait plus tard la gueule de la bête. D’un autre côté, on sait déjà à quoi ça ressemble…

L’actrice qui joue la petite Rebecca "Newt" Jorden apporte une touche de sensibilité et de naïveté au film et vous touchera par sa petite voix innocente (en VO).

Petit détails : une fois encore ce sont les Etats-Unis qui sauvent le monde d'un ennemi effrayant, comme nous le rappelle le petit drapeau brodé sur l'épaule de l'uniforme de chaque soldat.

À voir sans hésitation même si vous n'avez pas vu le premier! Mon préféré des deux.

Pierre

par Eklecty-City