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Blindness

TITRE: Blindness

REALISATEUR: Fernando Mereilles

ACTEURS PRINCIPAUX: Julianne Moore, Mark Ruffalo, Danny Glover

GENRE: Science-fiction, drame

ORIGINE: brésilien, canadien, japonais

ANNEE: 2008

DUREE: 1h58

 

Les drames en science-fiction peuvent avoir plusieurs formes : la plus répandue est sans nul doute l’invasion de la Terre par des aliens ou des monstres, la seconde est l’invasion zombie à laquelle un petit groupe d’humains a réchappé. Un autre genre concerne les catastrophes naturelles : volcans qui se réveillent après des décennies si ce ne sont des siècles de repos, tsunamis, nouvelle ère glacière, tremblements de terre gigantesques où fin du monde pure et simple…

 

Il ne faut pas non plus oublier les épidémies ; que ce soit un virus échappé d’un laboratoire gouvernemental, une maladie transmise par un animal ou bien une mutation radicale. Et c’est cette voie que Fernando Mereilles a choisi de prendre en adaptant le roman L’aveuglement de José de Sousa Saramago. Cette œuvre expose la société, comme nous la connaissons aujourd’hui, à une épidémie de cécité que rien ne semble pouvoir endiguer.

 

Ce « mal blanc » comme le nomme les chercheurs va plonger le monde dans un chaos sans précédent. En effet, un individu aveugle, c’est gérable mais lorsque toute la population perd ce sens, le monde s’arrête…

 

Plus qu’il ne dépeint l’apocalypse de la société, ce film joue avec une peur du spectateur qui observe les héros survivre. La peur de ne plus être un humain car tous ces êtres aveugles errent dans la ville comme des spectres dénués de but. La peur de devenir une proie incapable de se défendre, ni même de voir la menace approcher. Ce sera d’ailleurs là le tourment du « roi du dortoir 3 ».

 

Cette contagion est aussi l’opportunité pour l’œuvre d’aborder la condition humaine. Chacun vit le drame à sa façon et les protagonistes découvriront aussi bien la bonté d’âme que la vilenie au cours de leurs péripéties.

 

Mettre en image la cécité n’est pas chose facile mais le film s’en sort en choisissant la facilité puisque le spectateur ne vivra pas l’épidémie à travers un aveugle mais en suivant une femme qui n’a pas perdu la vue.

Il aurait été intéressant de pousser le concept plus loin, de mettre le spectateur dans la peau des personnages pour qu’il ressente cette sensation de vulnérabilité, d’être une proie. Le réalisateur aurait pu pour cela jouer avec la lumière blanche comme il le fait une poignée de secondes en deux heures de films.

 

A part cela il n’y a rien à redire à la réalisation.

 

Les décors sont quant à eux époustouflants : autoroutes désertes, rues parsemées de véhicules abandonnés et de détritus, supermarchés aux rayons vides mais au soleil jonché de boîtes vides et d’êtres errant tels des zombies en quête de nourriture.

 

LE point fort de ce film est qu’il est universel. En effet, il est impossible de dire où se déroule l’histoire. C’est une fable cosmopolite !

 

Un film pour ceux qui aiment les films-catastrophes.

 

Une petite question pour conclure cet article : qu’est-ce qui est responsable de cette épidémie selon vous ? pourrait-il s’agir de l’œuvre de Dieu ?

 

Pierre

 


Blindness - Bande-Annonce VO STfr par ohmygore



12/03/2012
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