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13 assassins

TITRE: 13 assassins

REALISATEUR: Takashi Miike

ACTEURS PRINCIPAUX: Takayuki Yamada, Koji Yakusho, Yusuke Iseya

GENRE: action

ORIGINE: japonais, britannique

ANNEE: 2010

DUREE: 2h06

 

Un grand seigneur du shogunat Tokugawa mandate un petit groupe de samouraïs pour tuer le frère du Shogun actuel afin de mettre fin à ses actes de cruauté inhumaine et d’un sadisme difficilement égalable. Sa barbarie donnera, par ailleurs, lieu à une scène difficilement supportable : le témoignage d’une survivante atrocement mutilée.

 

Ce film est une adaptation moderne de Les 13 tueurs, un chanbara (film de sabre japonais) réalisé en 1963 par Eiichi Kudo. Cette nouvelle version des 13 tueurs vous rappellera sans nul doute les sept samouraïs et pour cause : ce film réalisé par Akira Kurosawa et sorti en 1954 a indubitablement influencé l’œuvre d’Eiichi Kudo dont se nourrit Takashi Miike.

 

Ces trois films ont en commun un groupe de samouraïs lancés dans une mission suicide pour une cause noble et au nom du peuple. De plus, l’action principale se déroule dans un village que les héros fortifient et défendent au prix de leur vie face aux vagues d’ennemis incessantes.

 

On s’étonnera d’ailleurs du nombre d’ennemis qui viennent livrer bataille dans ce village isolé. Annoncés par un des héros comme étant deux cents, on en voit en permanence un grand nombre à l’écran et ce malgré les tueries surhumaines des 13 assassins. C’est là le procédé majeur du réalisateur pour nous immerger dans une lutte impitoyable et donner ce sentiment de mission suicide pour les héros puisqu’on a l’impression que ça n’en finira jamais malgré tous leurs efforts.

A cela s’ajoute le labyrinthe de rues qui donne la sensation que le village à traverser est sans fin, c’est désorientant.

 

Le style de titre est un autre point commun de ces films et rappelle une ancienne adaptation hollywoodienne des sept samouraïs de Kurosawa : le western Les sept mercenaires, tourné en 1960.

 

L’esthétique du film est plaisante. Les paysages naturels sont beaux et les décors urbains nous font faire un voyage réaliste dans le passé. Il en est de même pour les costumes.

 

Il convient toutefois d’aborder les scènes suivant la fin de la bataille. Tout n’est plus que ruine où les hommes sont maculés de sang et de boue. On comprend alors toute l’ampleur du combat qui vient de s’achever.

 

Mais cela ne dure pas car le réalisateur marque une rupture avec cette séquence émotion en faisant ressurgir un personnage plein de facéties. Je n’ai pas bien compris ce choix de rompre le silence et ce qu’il apporte au film…

 

Cette version moderne ajoute une touche d’humour à l’histoire au travers du chasseur Koyata et de ses répliques décalées. Peut-être trouverez-vous comme moi étrange qu’il ressurgisse dans la dernière scène mais l’explication du réalisateur est qu’il s’agit d’un esprit de la forêt, qui est donc immortel ; après on accepte ou non cette mise en scène…

 

Ce qui m’a plu dans ce film est la présence de Takayuki Yamada, un acteur que j’ai découvert dans Crows Zero I & II et dans lesquels il m’avait convaincu par son charisme silencieux. Pour anecdote : le réalisateur de 13 assassins est aussi celui des Crows Zero. Ce n’est pas étonnant, il avait le même style pour nous faire vivre de grandes rixes dans ces deux autres films que je vous conseille grandement si vous êtes friands de films sur les guerres de gangs et de séquences de combat intenses.

 

On apprécie autant la première partie du film où les assassins se regroupent et préparent que la seconde partie dédiée à la bataille.

 

A regarder sans hésiter, même si j’ai une préférence pour Les sept samouraïs originels dont la réalisation se concentre plus sur la philosophie de l’époque que sur des combats sanguinaires.

 

Pierre

 

par 6ne_Web



31/03/2012
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