un Soir un Film

TITRE: Pathfinders, vers la victoire

REALISATEUR: Curt A. Sindelar

ACTEURS PRINCIPAUX: pas connus

GENRE: guerre

ORIGINE: américain

ANNEE: 2011

DUREE: 1h30

Seconde Guerre mondiale, 5 juin 1944. Une mission secrète est mise sur pied afin d’assurer le bon déroulement du débarquement allié.  Un commando spécial sera parachuté en Normandie avec pour tâche de baliser la voie pour l’arrivée du gros des troupes le lendemain, ce sont les Pathfinders !

On sait qu’on a affaire à de vrais américains, des durs qui se gaussent publiquement de la mort, dès le début du film car il s’agit d’une véritable mission impossible en laquelle personne ne croît hormis les futurs parachutés. Comme si leur plan n’était pas assez risqué, ils apprennent qu’au lieu d’être largués dans un champ tranquille, les avions les dropperont au-dessus d’un régiment ennemi spécialisé dans la lutte contre les unités aéroportées. Et si ce n’était pas suffisant, il y a 90% de chances que le débarquement soit annulé une fois leurs objectifs atteints, les abandonnant seuls derrière les lignes ennemies (à part leur ôter leurs parachutes, on ne peut faire plus suicidaire). Ce film aurait tout aussi bien pu s’appeler « Suicide squad, en route pour les galères ».

La bande son musicale est bonne et nous plonge instantanément dans l’atmosphère de guerre.

Malheureusement, sur le plan technique les cadrages laissent souvent à désirer durant les combats puisqu’on a le droit à des plans de taille et plans américains qui gênent la compréhension de ce qui se passe ou encore des personnages très mal cadrés car la caméra ne suit pas les mouvements. Les choix d’angles de caméras rajoutent de la confusion à tout cela. Ce qui a pour résultat des échanges de tirs au rendu médiocre.

Un des passages les plus frustrants est le sacrifice d’un jeune soldat qui, pour protéger ses frères d’armes, se jette sur une grenade qui va exploser. Pour toucher le spectateur, il faut que l’action soit rapide, afin qu’on comprenne qu’il n’avait pas d’autre choix pour sauver son groupe, avec un court ralenti durant lequel son regard croise celui d’un autre soldat afin que le spectateur ressente l’émotion de ces hommes dont le salut coûta si cher. Au lieu de cela on a un type qui se couche sur la grenade allemande puis relève la tête pour regarder son capitaine puis un temps avant que la grenade ne se décide à exploser. La seule chose qui traverse donc notre esprit à ce moment est : « ils avaient tous le temps de se planquer ». Bref, le réalisateur gâche une scène au potentiel indéniable. Mais il ne s’arrête pas là, les soldats meurent les uns après les autres sans que cela ne semble bouleverser les survivants le moins du monde…

Toutefois une petite étincèle subsiste lorsque le film aborde le thème de l’angoisse que pouvaient connaître ces soldats s’apprêtant à sauter d’avion sous le feu ennemi et ne sachant pas si l’armée arriverait à temps ou s’ils se retrouveraient seuls en territoire hostile. Sans oublier l’attente infernale précédant l’embarquement.

On regrettera au final l’absence d’émotions et le déroulement mécanique avec lequel l’histoire est racontée. C’est très dommage car le rôle des soldats des régiments américains Airborne est captivant et leurs actions sont marquées par  les actes de bravoure, d’audace et de sacrifice, soit tous les ingrédients requis pour faire un beau film en mémoire de ces vaillants hommes.

Ce film se regarde mais si vous voulez réellement revivre ce qu’accomplirent les Pathfinders, vous n’aurez d’autre choix que de visiter le musée Airborne de Sainte-Mère-Eglise en Normandie.

Pierre

Pathfinders - vers la victoire ( bande annonce... par guiderapide