un Soir un Film

Outpost

TITRE: Outpost

REALISATEUR: Steve Barker

ACTEURS PRINCIPAUX: Ray Stevenson, Richard Brake

GENRE: épouvante

ORIGINE: américain

ANNEE: 2008

DUREE: 1h30

 

Ce film à l’allure de projet à petit budget m’a étonné. Tout d’abord car alors que j’ignore le thème, le film débute avec un groupe de mercenaires dans une région d’Europe de l’Est ravagée par des escarmouches entre le gouvernement et des dissidents et prend donc des airs de films de guérilla mais au bout d’une demi-heure l’œuvre  prend un tournant radical et s’engouffre dans un bunker SS oublié du monde et dont les anciens occupants sont déterminés à garder pour eux seuls.

 

Film d’épouvante avec des soldats nazis soixante ans après leur défaite ; on se dit forcément recherche des mythiques réserves de lingots d’or nazis, comme le pense un des hommes. Mais non, le film va encore plus loin de le surnaturel puisque les zombies défendent une machine électromagnétique qui pourrait modifier le monde et faire muter les hommes (quête du surhomme arien).

Cette thèse est d’ailleurs renforcée par les propos scientifique du meneur de l’expédition qui donne des explications dignes d’une série B. ce n’est qu’un charabia de physicien qui tourne en rond…

 

Les autres acteurs n’ont pas non plus de grands rôles et sont encore loin de la nomination aux Oscars. Mais est-ce vraiment de leur faute lorsque les auteurs font preuve d’une écriture primitive et pondent des scènes sans énergie ? Je retiendrai une des scènes finales où un mercenaire se sacrifie pour sauver son employeur et lui dit avec une légèreté déconcertante « bon bah allez-y », sur quoi l’autre s’exécute indifférent. Comment ont-ils pu rater un dialogue avec un tel potentiel pour jouer avec les émotions ? Mais peut-être est-ce pour le mieux : on évite ainsi probablement une mauvaise scène sur le sacrifice personnel.

 

Toutefois les acteurs sont convaincants dans la peau de militaires. Leur commando se déplace et opère de manière experte, à quelques erreurs près. Leurs manœuvres sont notamment bien faites lors de la prise du bunker et lors des assauts ennemis. Mais ce qui casse l’image de professionnels c’est lorsqu’ils investissent le bunker dans le noir et qu’ils ont des lampes baladeuses qui éclairent plus ceux qui les tiennent que leur chemin. Ce qui donne des plans où on voit très distinctement les mercenaires mais quasiment rien de leur environnement, ce qui donne l’impression d’être au tir aux pigeons… mais les baladeuses étaient sans doute nécessaires pour les besoins d’éclairage des caméras.

 

De plus, les mercenaires s’essaient à l’humour stéréotypé du soldat américain qui a toujours une remarque caustique même dans les pires situations. C’est ainsi qu’un homme qui se demande ce que cherche leur employeur reçoit pour réponse d’un de ses partenaires : « le mec, il met la pièce, il choisit la chanson », on a presque envie d’ajouter « et cherche pas plus loin, abruti ! ». Une autre de ces répliques est prononcée après que la situation ait dégénéré : « c’est quinze jours à Tijuana qu’il me faudrait ». Hélas ces traits de cynisme font tous un flop.

 

Les uniformes pour leur part, tant des mercenaires que des nazis, sont biens même si je fus surpris de voir parmi les sept soldats de fortune des uniformes français, américains, un qui semblait être anglais et un d’un ex pays soviétique. Quelle diversité pour un si petit groupe !

 

Ce film se regarde donc à la condition de ne se poser aucune question et de ne pas réfléchir.

petite info pour ceux à qui ça a plu: un second volet serait en projet. un séquel dont la production débuterait en avril 2012.

 

Pierre

 


Ba Outpost le film par bill79bbq



16/03/2012
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