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Les adieux à la reine

TITRE: Les adieux à la reine

REALISATEUR: Benoît Jacquot

ACTEURS PRINCIPAUX: Léa Seydoux, Diane Kruger, Virginie Ledoyen, Noémie Lvovsky, Michel Robin

GENRE: historique

ORIGINE: français, espagnol

ANNEE: 2011

DUREE: 1h40

 

Je sors tout juste du cinéma et écris afin de battre le fer tant qu’il est chaud. D’autant plus que mon avis est partagé. Je ne suis pas sorti de la salle aussi enthousiasmé que je l’espérais et le pire est que je n’arrive pas à savoir précisément pourquoi.

 

L’idée du film est intéressante : ressasser les derniers jours de Marie-Antoinette à Versailles lors de la Révolution française, et ce au travers des yeux de sa liseuse attitrée. Un nouvel angle d’approche de la vie de cette reine mal-aimée après le regard de Sofia Coppola et son film : Marie Antoinette produit en 2005 avec Kirsten Dunst dans le rôle principal.

 

Concept encore plus séduisant avec ses décors aux dorures magnifiques et ses costumes qui laissent pantois. Tout Versailles brille devant les caméras. Surtout que la production nous dévoile des pièces gigantesques telles la galerie des glaces (les équipes ont pu tourner dans le château même !) mais nous révèle aussi l’envers du palais. Et c’est là la force de ce film ; nous offrir une vision plus sombre de ce lieu royal que ne l’avaient fait d’autres œuvres (on est notamment loin de la vision frivole de Coppola). On découvre donc deux mondes mêlés dans le même endroit : les servants vivant dans des bâtiments tristes et parfois même délabrés de Versailles et les nobles logeant dans les beaux appartements. Le réalisateur a su retranscrire cette atmosphère de soupçons où nul ne se fait confiance et où tous s’épient les uns les autres, aussi bien nobles que serviteurs.

 

Mais je suis resté sur ma faim concernant le jeu des acteurs. Ainsi, celui qui m’a paru être le plus dans la peau de son personnage était Michel Robin qui joue monsieur Moreau dans ce film. En effet, les actrices principales ne m’ont pas convaincu par leurs performances. J’ai trouvé certains dialogues plats avec des répliques récitées d’une voix monotone. Ce qui est frustrant lorsque le cœur du scénario est ce moment si tempétueux et nerveux de la chute de la royauté !

 

A cela s’ajoute la sensation que le scénario n’avance pas. Les adieux à la reine dure cent minutes et illustre les trois ou quatre derniers jours de la reine à Versailles mais j’ai eu l’impression que les personnages piétinaient, qu’ils tournaient même quelquefois en rond dans leurs dialogues et leurs actions. Peut-être est-ce car je suis habitué à d’autres récents films historiques dont la narration est plus dynamique, tels que Deux sœurs pour un roi produit en 2008 ou encore The duchess aussi sorti en 2008.

 

Petite anecdote de rien du tout : dans la première scène où l’on voit une troupe de soldats avec deux musiciens en tête sortir du palais, notez la rambarde faite pour aider les touristes qu’ils ont laissé apparente. Ils auraient au moins pu l’enrouler dans une corde pour lui donner un aspect plus ancien.

 

Un film intéressant mais qui ne m’a pas fait « vibrer » comme je l’espérais.

 

Pierre

 


par baryla



09/04/2012
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