Le pacha
TITRE: Le pacha
REALISATEUR: Georges Lautner
ACTEURS PRINCIPAUX: Jean Gabin, Dany Carrel
GENRE: policier
ORIGINE: français, italien
ANNEE: 1968
DUREE: 1h22
Les investigations du commissaire divisionnaire Joss sur le braquage d’un convoi de bijoux d’une valeur inestimable intercepté en rase campagne aurait pu s’achever rapidement après la découverte des cadavres de ses auteurs. Mais c’est sans compter sur la mort de son ami l’inspecteur Gouvion. De là naît une soif de vengeance qui l’amènera à traquer les gangsters responsables.
Le pacha nous plonge pour cette enquête dans le Paris des années 60 au travers de lieux incontournables comme la place Vendôme, le boulevard Haussmann ou encore la rue de Rivoli. Il est d’ailleurs surprenant de remarquer que ces lieux ont peu changé malgré le temps.
Quarante-quatre années se sont écoulées depuis le tournage de ce film et cela se ressent dans les effets spéciaux, comme c’est visible dans les échanges de tirs où les balles ne font ni effusion de sang ni trou. J’ai aussi été étonné par les explosions. En effet, le tir frontal au bazooka sur le camion ne dépose qu’une pellicule de terre sur le pare-brise tandis que dans la scène suivante, la mine désintègre presque le véhicule tout en épargnant le butin. Les artificiers de l’époque avaient-ils une maitrise incroyable des explosifs perdue aujourd’hui ?
Mais même si la réalisation souffre du temps qui s’est écoulé depuis sa sortie en salle, le film garde un certain charme avec une atmosphère que l’on ne retrouve plus dans les films d’aujourd’hui.
L’ambiance particulière est grandement due aux dialogues signés Michel Audiard qui nous délecte de répliques cinglantes. Avec par exemple ce trait du commissaire Joss s’adressant à Gouvion :
« Le jour où on mettra les cons en orbite, t’arrêteras pas de tourner »
(petite anecdote inutile : Le pacha est l’un des trois films pour lesquels Lautner, Audiard et Simonin ont collaboré).
Par ailleurs, c’est l’excellent Jean Gabin qui incarne le commissaire divisionnaire. Son jeu d’acteur dans la peau d’un policier à bout et impassible est une des raisons de regarder Le pacha.
De plus, la musique du film n’est autre que le requiem pour un con chanté par Serge Gainsbourg lui-même, qui fait d’ailleurs une courte apparition à l’écran.
Un film qui a globalement bien vieilli. Un bon polar sans toutefois être un chef-d’œuvre. Je vous le conseille surtout pour les dialogues.
Pierre
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